DECOMPTE

dimanche 15 juillet 2012

Etape 2... le récit

Avant de commencer le récit de cette partie de notre voyage, il faut que je vous livre un secret, je compte sur vous pour ne pas le propager sur internet.
Stéphane s'est mis à la prestidigitation, il est tellement fort que son dernier tour consiste à faire disparaître une centaine de chevaux sous un simple morceau de tissus de quelques centimètres, vous allez comprendre...

....
C’est dimanche, et c’est notre première journée sur la Corse. Le ferry crache son lot de motos habituel à cette époque. C’est Pascal qui mène le convoi, car il les connait parfaitement ces routes de Corse pour les avoir arpentées plusieurs fois en voiture ou à moto.


Les premiers tours de roue en Sardaigne sont décevants, le paysage après Santa Teresa Gallura est assez désertique et nous n'apercevons pas la mer que nous longeons pourtant sur notre droite et même si le temps est beau un vent violent vient nous refroidir et déstabiliser nos motos.

Le Bandit 1200 se remet à fumer et le moteur semble s'étouffer. A l'évidence c'est un problème de carburation, après un rapide coup d’œil à la mécanique nous ne discernons pas l'origine du problème et à l'évidence il faut démonter, mais sous sommes dimanche et la ville la plus proche semble être Sasarri distante d'environ 180 kms. Nous reprenons la route, mais avec de plus en plus de difficultés la panne semble s'empirer et le pauvre Stéphane se retrouve au guidon d'une simple mobylette roulant à une vitesse maxi de 50 km/h.

Le groupe se sépare, une partie rejoint le camping pour y préparer la nuit et je reste seul avec Stéphane. La suite est un calvaire, la moto perd de plus en plus de puissance et il nous faut passer à la pompe régulièrement (3 pleins en 80 kms). Nous décidons de stopper et d'appeler l'assurance pour organiser un remorquage vers Sasarri où la moto pourra être prise en charge par un dépanneur. Je quitte Stéphane à la suite de sa prise en charge par un camion de dépannage et je rejoins le reste du groupe au camping pour monter la toile de tente dans la nuit, car il est pratiquement 23 h.

Ce n'est que le lendemain que nous apprendrons l'origine de la panne après démontage de la carburation par le réparateur moto qui découvre un chiffon dans la boîte à air.
Stéphane avait rangé ce chiffon sous la selle et la dépression à l'aspiration a fait le reste, le chiffon a été entraîné dans la boîte à air bouchant ainsi toute arrivée d'air aux carburateurs.

Voici comment quelques centimètres d'étoffe ont pu provoquer autant de désagréments et contraindre le début de notre voyage.

La suite dans "L'étape 3 le récit" ...

dimanche 24 juin 2012

Etape 2... le film :"la chasse de Rocketman"

Nous sommes en Corse, voici quelques minutes de trajet entre Ajaccio et Bonifacio où nous devons prendre le ferry pour la Sardaigne.
Pascal avec le 1200 Ténéré ouvre la marche, et devant le nez du FJR c'est Jean-Pierre dans ses œuvres avec son Rocket 3.
 
Plus tard dans "l'étape 2... le récit" je vous expliquerai comment un simple chiffon a contraint notre voyage et transformé une moto en simple... mobylette.
Mais cela est une autre histoire, pour l'instant nous avons encore des chevaux alors lâchons-les !!! 





L'image qui suit, c'est au moment où Jean-Pierre déploie ses ailes et mets le booster, c'est la seule image que nous possédons, car dans ces moments-là il est tellement rapide que c'est impossible de la suivre à la caméra.



La musique du film est extraite du dernier opus de Slash "Apocalyptic Love" que je vous recommande, un album soigné et compact où sa guitare se fait plus expressive que jamais.




mardi 12 juin 2012

Course poursuite

Aller quelques instants de plaisir sur la route départementale vers Toulon avec le 1200 bandit de Stéphane en ligne de mire....

A LA POURSUITE DU BANDIT ROUGE

 Bandit, mais pas manchot.


Cliquer sur l'image pour lancer la poursuite







samedi 9 juin 2012

Le replay de la chute du casque

Grâce à la technologie revivez la chute du casque et son sauvetage filmé depuis... le casque.

Le casque était simplement posé au sol (à l'envers), et en revoyant les images je ne comprends toujours pas qui ou quoi l'a fait basculer dans le ravin, sans doute un esprit maléfique.
Je peux dire merci à la personne qui a laissé des coupes de branchage dans la pente du ravin, sans cela la récupération réalisée par Pascal aurait été plus hasardeuse.
En fin du film notez la petite tape dans le dos de la part de mon sauveur, un pote je vous dis....

Cet incident fait suite à la chute de la moto depuis sa béquille latérale et là je commence à trouver que cela fait beaucoup.

Et pourtant ce n'est pas fini...

Pour voir la vidéo cliquer sur l'image

vendredi 8 juin 2012

Récit de la première étape



Le voyage se déroule en 8 étapes sur une durée de 9 jours, du 11 mai au 19 mai.  Une partie du groupe venant du nord de la Bretagne et l’autre partie venant de Poitiers un lieu de rendez-vous est fixé du côté de Clermont-Ferrand le 11 mai en soirée. 



Le camping « Moto Route 99 » est le point de rencontre des deux groupes, il est situé dans les Gorges de la Sioule, au cœur du Puy-de-Dôme dans les Combrailles. Ce camping est un repère de motard où sont organisés régulièrement des concerts. "Route 99" offre des emplacements de camping, un hébergement en tente militaire typique pour les groupes et 8 chalets de 2 personnes. Un restaurant permet de prendre le petit déjeuner, déjeuner et dîner. Un accueil Bar à partir de 9 h le matin et 2 terrasses dont une sur la piscine privée.


Nous sommes donc partis de Poitiers le 11 mai sous un soleil radieux direction Clermont-Ferrand lieu de rendez-vous pour retrouver l'équipe bretonne.
Le parcours est assez court pour cette première journée et emprunte une grande partie de 4 voies qui n'appelle pas à commentaires.

Cliquer pour découvrir le site du camping
Une arrivée au camping vers 18 h permet de prendre possession de nos logements pour la nuit. Le type de logement en chalet est assez sommaire, mais permet de conserver encore pour une nuit un bon lit. Les sanitaires sont corrects et nous recommandons ce camping pour ceux qui auraient le désir de faire une halte pendant l'organisation d'une escapade auvergnate.
Nous retrouvons un peu plus tard les deux compères bretons et c'est dans une atmosphère détendue que nous passons la soirée tout en dégustant de bonnes bières qui viennent nous rafraichir dans cette chaude soirée.
Un peu plus tard, nous passons à table. Les plats sont "familiaux" et de bonne qualité. John et Monique, les nouveaux propriétaires Hollandais sont sympathiques et le restaurant à une déco dédié résolument à la moto.....

...
Le samedi 12 est la journée de transition qui nous permet de rejoindre le port de Toulon afin d’embarquer en fin de journée dans le ferry qui nous emmène jusqu’au port d’Ajaccio, dans la nuit.
Une nuit de ronflement donc plus tard, le réveil est plus... brumeux.

Le temps au petit matin est tout autre et il faut bâcher les motos et les pilotes, n'est-ce pas Jean-Pierre !

 La pluie nous accompagne pendant plus d'une centaine de kilomètres vers Toulon, c'est le seul moment du voyage où nous aurons à nous mouiller.
Cette partie du trajet est longue de 800 km. Il nous faut avaler rapidement la distance par des routes à quatre voies sans grand intérêt d’un point de vue du plaisir du pilotage. Le trajet a été choisi pour être le plus rapide tout en restant économique, peu de routes à péages.

Comme prévu, la fin du trajet est plus réjouissante au moment où nous quittons l’A75 vers Chanac pour rejoindre Nîmes par la D106. Le beau temps est revenu et la route commence à être plus amusante.
Cette partie du trajet est le théâtre des premiers incidents de ce voyage.
Une série de lacets met à rude épreuve le frein arrière du FJR puisque celui-ci est sujet à du fading. L'arrêt que nécessite cette situation est l'objet d'un double incident.
À cause du poids embarqué et d'une légère pente, la moto quitte toute seule sa béquille latérale bilan, un peu de peinture éraflée sur une valise et un rétroviseur.
Dans l'affolement et la précipitation à relever la moto, mon casque, pour une raison encore inconnue, se retrouve éjecté dans la pente du ravin. C'est alors que notre Pascal, n'écoutant que son courage, saute la glissière de sécurité et se met à dévaler la pente courant après le casque.
Le réflexe du téméraire (le ravin est très raide et profond), me permet de récupérer mon casque.
Houaa !!! Pascal mon héros...

A Toulon direction le port ou nous attends le ferry qui nous transporte vers les routes que nous espérons tant. Le départ du bateau est prévu à 21 h 45 et l’arrivée à Ajaccio à 7 h, la nuit risque d’être très courte….
La montée sur le ferry se fait sans encombre et dans la nuit nous essayons de trouver un peu de sommeil sur les banquettes du bateau, car le lendemain d'autres problèmes viendront bousculer notre "belle organisation".

Mais ceci est une autre histoire...



                       Toute l'équipe












              Mon héros !!!

lundi 21 mai 2012

C'est fini

Voilà c'est fini, nous sommes tous rentrés dans la grisaille Française.

Je reviendrai par la suite sur le voyage pendant lequel de nombreux incidents nous laissent comme le goût d'amertume des choses non abouties.Pour l'instant, attardons-nous simplement sur les premières impressions positives.

Tout d'abord nous retiendrons la gentillesse exceptionnelle des Sardes, ils ont été d'une disponibilité sans bornes à nous aider en toutes circonstances.

Nous retiendrons également l'état des routes de Sardaigne que nous avons empruntées. Le revêtement de ces routes est souvent très bon, ça "virelote" à souhait et la circulation est rare, donc un vrai paradis à moto.... Pas un radar fixe ou mobile pour nous gâcher notre plaisir, et pas l'hombre d'un "Carabinieri" pour nous verbaliser.

Les paysages sont variés et souvent c'est du plaisir pour les yeux, on alterne plaines et montagnes avec bonheur.
Nous détaillerons chaque étape ultérieurement.

mercredi 9 mai 2012

La grève

Comme tous les ans la SNCM nous fait le coup de la grève, ce mouvement a bloqué 20.000 passagers. Les grévistes accusaient Corsica Ferries de «concurrence déloyale», estimant que les lois sociales françaises ne sont pas appliquées à bord des navires de la compagnie privée battant pavillon italien et dont les équipages sont de nationalités diverses.
La compagnie SNCM, lourdement endettée, est menacée d'un vaste plan social. Elle a en effet perdu la délégation de service public de continuité territoriale maritime avec la Corse suite à un jugement du tribunal administratif de Marseille et s'attend à une réduction de deux tiers de son activité.


Nous on reste serein, car nous avons choisi Corsica Ferries. Certes il faut aller à Toulon pour monter sur le bateau, mais au moins nous sommes un peu plus sûrs de pouvoir traverser...

lundi 7 mai 2012

L’inquiétude du départ raté


Lorsque l’on s’investit autant dans un projet tel que celui-ci, une inquiétude grandit au fil des jours à mesure que nous nous approchons du départ. Cette inquiétude n’est pas liée directement au lot de questions organisationnelles avec le risque de l’oubli d’un point primordial qui viendrait déstabiliser le bon déroulement de ce voyage, les acteurs sont expérimentés et sauront réagir. Non, cette inquiétude grandissante est liée au risque d’indisponibilité potentielle du pilote ou de sa machine à quelques jours du départ.
Les causes peuvent être multiples, et on peut citer la maladie du pilote ou un accident de la moto.
J’en veux pour preuve les petites histoires qui arrivent aux membres du groupe et qui sont autant de frayeur rétrospective.
 
A 15 jours du départ, Stéphane attrape un méchant virus qui l’oblige à récupérer pendant une période de repos forcée, aujourd’hui il va bien et il pourra partir.
Moi-même depuis quelques jours je dois être traité suite à une infection. Un traitement antibiotique « de cheval » doit me permettre de partir, mais il était temps.
Mais il n’y pas que le pilote, le week-end dernier, Pascal décide d’aller faire une balade moto afin de parfaire son pilotage, il décide de prendre une petite route, un chemin qu’il ne connait pas. Mais le chemin au bout d’un moment est infranchissable, il décide de faire demi-tour, mais la pente et si forte et le chemin si étroit que de faire tourner la Super Ténéré se révèle un véritable tour d’équilibriste. La chute est évitée de justesse.
 
Tout cela est sans doute des petits riens, mais quelquefois il ne faut qu’un petit grain de sable dans la vie pour engendrer des conséquences qui ont beaucoup d’importance à nos yeux.